Un ressortissant algérien a été incarcéré sur décision d’un juge à Alicante, en Espagne, pour avoir dirigé un convoi clandestin ayant transporté 12 migrants algériens, arrivé illégalement sur les côtes espagnoles le 25 novembre 2024.
Selon l’activiste espagnol Francisco José Clemente Martín, l’homme a été condamné à trois (3) ans de prison.
Par ailleurs, il y a deux jours, les services de sauvetage maritime d’Ibiza ont porté secours à une autre embarcation signalée à la dérive à 35 km de Formentera. Partie de Tipaza (Algérie) avec un moteur de 85 chevaux, elle transportait 14 personnes algériennes, dont 4 filles et 2 femmes.
Tous les passagers ont été secourus sains et saufs, selon la même source.
Un drame humain en mer qui ne cesse de s’aggraver
Selon le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras, 328 personnes entre disparus où ils ont trouvé la mort en mer entre les côtes de l’Algérie et de l’Espagne depuis le début de l’année.

Entre janvier et mai 2025, 1 865 personnes ont péri en tentant de franchir les frontières maritimes. Des morts évitables, des victimes silencieuses.

La Route Atlantique reste la plus meurtrière, concentrant le plus grand nombre de décès, en grande partie à cause du manque de moyens aériens pour les opérations de recherche et de sauvetage.
Les cayucos (embarcations de fortune) partis de Mauritanie sont parmi les plus exposés, et la région connaît toujours un nombre élevé de naufrages.
En tout, 38 navires ont disparu avec tous leurs occupants, laissant un vide immense dans les familles et les communautés endeuillées.
Le rapport souligne également un lourd bilan humain : 112 femmes et 342 enfants comptent parmi les victimes.
Les enfants sont particulièrement touchés par des politiques migratoires qui mettent en péril leur droit fondamental à la vie.
Les mois de janvier et février ont enregistré le plus grand nombre de décès.
Les victimes viennent de 22 pays, avec une augmentation notable de personnes originaires d’Afrique de l’Est et d’Asie.
Une tragédie humaine en pleine mer, qui rappelle l’urgence d’agir pour sauver des vies et repenser les politiques migratoires à l’échelle régionale.