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Comment les femmes profitent elles de l’intensification des échanges commerciaux dans le monde ? (Rapport)

Par Maghreb Émergent
2 août 2020

Les échanges commerciaux contribuent à combler l’écart de salaires entre hommes et femmes, tout en créant de meilleurs emplois pour celles-ci, a conclu un rapport de la Banque Mondiale, publié le 30 juillet sur son site.

Intitulé « Les femmes et le commerce : le rôle du commerce dans la promotion de la parité des droits pour les femmes », le document met en évidence plusieurs aspects essentiels.

Selon la même source, les pays, généralement, ouverts aux échanges internationaux se développent plus vite, innovent, affichent une productivité supérieure et offrent des revenus plus élevés et davantage de débouchés à leur population. La part des échanges internationaux dans le PIB est en outre corrélée à un niveau d’égalité entre les sexes plus élevé.

Ce nouveau rapport, préparé en collaboration avec l’Organisation mondiale du commerce, utilise un nouvel ensemble de données ventilées par sexe pour mener une analyse approfondie et inédite de l’incidence du commerce extérieur sur la situation des femmes. Cette série de données constituée par le Groupe de la Banque mondiale permet aux chercheurs de comprendre comment les femmes travaillent, dans quel secteur elles sont employées, combien elles gagnent et si elles participent de près ou de loin au commerce mondial. Les résultats de cette analyse aident les pouvoirs publics à cerner la manière dont leurs politiques commerciales affectent différemment les femmes et les hommes.

« Au cours des 30 dernières années, le commerce a été le moteur de la réduction de la pauvreté. Le rapport montre que, si les bonnes politiques sont mises en place, il peut également être un moteur de réduction des écarts entre les sexes, explique Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats. Le commerce a le pouvoir de renforcer le rôle des femmes dans l’économie et d’atténuer les disparités avec les hommes en leur offrant des possibilités d’emploi plus nombreuses et de meilleure qualité. Exploiter ce potentiel sera encore plus important dans un monde post-COVID. »

Ainsi, explique le rapport, les entreprises intégrées aux chaînes de valeur mondiales emploient un pourcentage plus élevé de femmes (33 %) que les entreprises qui n’en font pas partie (24 %). En outre, lorsque les pays s’ouvrent au commerce, la part des salaires des femmes dans le secteur manufacturier augmente de 5,8 points de pourcentage en moyenne. Quand les femmes travaillent dans des secteurs fortement exportateurs, elles ont davantage de chances d’occuper un emploi formel, ce qui signifie plus d’avantages sociaux, une meilleure formation et une plus grande sécurité d’emploi.

Le rapport souligne également l’importance de lutter contre les discriminations à l’encontre des femmes dans le cadre des politiques commerciales. Si aucun pays n’impose ouvertement des modes de fixation des prix en fonction du sexe, les préjugés implicites peuvent déboucher sur des « taxes roses » économiquement préjudiciables aux femmes. Selon l’étude, les produits spécifiquement consommés par les femmes sont vendus plus cher que ceux destinés aux hommes. Dans le secteur de l’habillement par exemple, les prix des articles pour femmes sont globalement supérieurs de 2,77 milliards de dollars à ceux des vêtements pour hommes, un écart qui a augmenté d’environ 11 % en termes réels entre 2006 et 2016. De telles disparités concernent les consommatrices du monde entier.

Le document suggère enfin que « des politiques ciblées peuvent aider les femmes à tirer le plus grand parti des avantages du commerce. Il s’agit notamment de supprimer les barrières commerciales qui entravent la participation des femmes aux marchés internationaux et d’améliorer leur accès à l’éducation, aux services financiers et aux technologies numériques. » Et de conclure : « Il appartient ainsi aux gouvernements de concevoir des mesures de facilitation des échanges qui éliminent les obstacles spécifiques aux femmes. À savoir notamment remédier à la lourdeur des contraintes douanières, au manque d’accès aux crédits commerciaux et aux risques d’extorsion ou de harcèlement physique aux frontières auxquels les femmes sont confrontées.

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