Cette infographie, « Analyse du marché noir des devises janvier-octobre 2025 », offre un éclairage graphique sur la profonde dualité du marché des devises en Algérie, où le fossé entre les taux officiels et ceux du marché noir ne cesse de se creuser.
D’entrée, les courbes comparatives illustrent une accélération notable du cours de l’euro et du dollar sur le marché parallèle, contrastant avec une relative stabilité côté officiel.
L’infographie détaille par ailleurs les facteurs multiples derrière cette surchauffe : restrictions bancaires, pression des importateurs, voyages, fuite de capitaux et surtout, perte de confiance dans le dinar. Elle montre comment la vie quotidienne, l’économie informelle et les attentes de la société se transforment en moteur de cette flambée.
Ici nous avons mis l’accent sur l’importation, en particulier automobile, qui éclaire un phénomène connu de tous : la moindre annonce de levée de restriction sur les importations ou de demande massive suffit à faire grimper l’euro sur le marché noir, phénomène qualifié ici d’« effet boule de neige ».
La frise temporelle centrale met en exergue les moments clés de l’année 2025 : la montée du printemps, la tension estivale et le pic historique de l’automne. Cela montre également la fragilité du système face à la demande privée et l’ajustement quasi-instantané du marché parallèle aux injonctions du quotidien économique et social algérien. Ce sont ces chocs successifs, parfois prévisibles, parfois subis, qui façonnent la mutation des repères monétaires.
En moins de deux ans, le taux de l’euro sur le marché parallèle a augmenté de 25 %, passant de 216 à plus de 270 dinars. Derrière ce chiffre, se joue le quotidien et l’épargne des familles, mais aussi la compétitivité externe de l’Algérie et la confiance des acteurs économiques. En somme, cette infographie synthétise en un clin d’œil l’urgence des réformes attendues et la persistance d’une réalité informelle qui façonne, bien plus que les déclarations officielles, le rapport des Algériens à la monnaie et à l’ouverture internationale.






