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Audit et conseil : Deloitte Algérie peut reprendre ses activités

Par Maghreb Émergent
25 mars 2022

La mesure de suspension d’activité pour deux mois, notifiée à trois cabinets conseils parmi les «Big Four» mondiaux, reste en vigueur pour KPMG Algérie. Le cabinet Deloitte Algérie a, quant à lui, bénéficié d’une main levée et n’ira pas au terme des deux mois de cessation d’activités que lui a signifié la direction du commerce et des prix (DCP) de la wilaya d’Alger, aboutissant à la mise sous scellés de ses locaux par le wali délégué de Dar El Beida, le mercredi 23 février dernier.

Cette mesure avait frappé deux autres cabinets parmi les quatre plus importants au monde (Big Four), implantés en Algérie depuis de longues années, Ernst and Young et KPMG. Les explications motivant cette décision extrême, qui a choqué la place d’Alger, n’ont jamais été très claires. C’est le métier du conseil juridique et fiscal qui semble être visé. L’administration contestant le droit aux cabinets conseil de l’exercer la réglementation algérienne le réservant de fait aux seuls avocats inscrits auprès du barreau.

Ernst and Young a engagé un recours en referee et a obtenu, le 08 mars dernier, une décision de justice suspensive de celle de l’administration. Deloitte Algérie s’était contenté du recours auprès de l’administration du commerce et parvient donc à un résultat similaire. KPMG reste donc le seul cabinet des trois qui ont été suspendu à ne pas avoir encore bénéficié d’une mesure de rétablissement de son activité.

Selon diverses sources, le cabinet qui arrive en tête par le chiffre d’affaires du marché algérien de l’audit et du conseil, serait la « vraie » cible de la mesure de suspension pour des raisons que les prochaines semaines rendront moins occultes. Les clients, multinationales et grandes entreprises algériennes, des cabinets conseil s’attendent toutefois à ce que la mesure de «main levée» soit également étendue à KPMG. Le quatrième «Big Four» présent en Algérie, PWC, n’a pas subi de mesure suspensive.

A noter toutefois que la levée des scellés sur les locaux d’Ernst and Young Algérie, ordonnée par le tribunal des referees d’El Harrach, n’a toujours pas été exécutée par l’administration. Cela pourrait aussi prendre un certain temps pour Deloitte Algérie.

Cet épisode chaotique de l’arrêt des activités d’enseignes internationalement réputées comme des marqueurs de climats d’affaires dans les pays, ne va pas rester sans conséquences. Le retrait d’un ou de deux cabinets d’Algérie est désormais une hypothèse sur la table, dans le contexte hostile et volatile pour l’investissement étranger dans le pays.

Rédaction M.E.

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