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Maghreb

Dialogue social dans l’impasse: les syndicats marocains marcheront le 6 avril à Casablanca

Par Yacine Temlali
27 mars 2014
Les syndicats marocains exigent le respect du droit de grève.

Les syndicats marocains entendent obliger le gouvernement Benkirane à reprendre un  »dialogue social » qu’il a gelé en avril 2013. Leurs revendications portent sur l’amélioration des salaires et des pensions de retraite, ainsi que sur le respect des libertés syndicales.

 

Face au mutisme du gouvernement sur la reprise du dialogue social, trois organisations syndicales marocaines ont annoncé une marche nationale de protestation le dimanche 6 avril 2014, dans la capitale économique du royaume, Casablanca. Objectif: ramener à la table des négociations le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et examiner avec lui les questions sociales en suspens, dont une hausse du SMIG.

Au mois d’avril dernier, Abdelilah Benkirane avait reporté sine die le dialogue social avec les centrales syndicales.  »Suite au refus de certaines centrales syndicales, pour diverses raisons, de prendre part au round du dialogue social, qui était prévu ce samedi 27 avril 2013, il a été décidé d’annuler la réunion », avait alors annoncé la Primature.

Au premier rang de cette  »protesta », il y a la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT) proches de la gauche marocaine. La marche devrait regrouper les syndicats ouvriers avec la société civile.  »Notre décision est prise et nous n’allons pas reculer », ont annoncé les responsables des trois syndicats lors d’une conférence de presse tenue mardi dernier à Casablanca.

 

Le gouvernement est pour le dialogue sans lui fixer de date

 

En février 2014, la FDT, l’UMT et la CDT avaient adressé un mémorandum, avec une liste de revendications, au gouvernement. S’il a promis de rouvrir ce dialogue social, Abdelilah Benkirane ne lui a pas pour autant fixé de date précise.  »Nous avons accordé assez de temps au gouvernement mais malheureusement, il nous ignore. C’est quasiment du mépris », selon un syndicaliste cité par le quotidien économique marocain L’Economiste.

Avec celles de deux autres syndicats, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l’Organisation démocratique du travail (ODT), les revendications de l’UMT, la CDT et la FDT portent sur la nécessité de mettre en œuvre tous les engagements pris par l’exécutif, notamment ceux en suspens relatifs à l’augmentation des salaires et des pensions, à la réforme du système de retraite et au respect des libertés collectives et individuelles, particulièrement la liberté syndicale et le droit de grève.

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