M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Surproduction de pomme de terre : un député appelle à rouvrir les exportations

Par Djaffar OUIGRA 28 octobre 2025
Les estimations nationales font état de 132 000 tonnes, bien au-delà des besoins du marché local.

La question de l’exportation de la pomme de terre revient sur le devant de la scène. Dans une lettre adressée le 27 octobre au ministre du Commerce extérieur, le député Belkheir Zakaria, président de la Commission de l’Éducation, de la Recherche scientifique et des Affaires religieuses à l’Assemblée populaire nationale, a appelé à une ouverture rapide des exportations face à une récolte jugée exceptionnelle.

Selon lui, une réaction urgente est nécessaire pour éviter un effondrement des prix sur le marché intérieur. Dans la wilaya d’Aflou (Laghouat), la superficie cultivée dépasse 6 000 hectares, avec un rendement moyen de 500 quintaux à l’hectare, soit une production record. Les estimations nationales font état de 132 000 tonnes, bien au-delà des besoins du marché local.

Pour le parlementaire, il s’agit « d’absorber le surplus, stabiliser les prix et protéger les revenus des agriculteurs ». Dans sa correspondance, il plaide pour une exportation encadrée afin d’éviter que les producteurs, déjà confrontés à la hausse des coûts, ne subissent des pertes massives.

Une récolte record, mais un marché saturé

Cette surabondance, perçue comme un signe de réussite agricole, pourrait pourtant fragiliser la filière. Les infrastructures de stockage demeurent limitées, et le marché national, déjà saturé, peine à absorber la totalité de la récolte. Faute de débouchés extérieurs, les prix chutent rapidement.

Sur le terrain, les signes d’inquiétude se multiplient. À Aflou, les prix de gros oscillent entre 20 et 25 dinars le kilo, selon plusieurs commerçants. « Si les cours tombent en dessous de 20 dinars, ce sera une perte nette pour les agriculteurs, surtout dans des régions comme Oued Souf, où les coûts de production sont très élevés », confie un négociant local.

Ce n’est pas la première fois que la question de l’exportation refait surface. À l’été 2025, une autorisation temporaire de trois jours avait été accordée pour l’exportation vers la Tunisie, avant d’être rapidement suspendue. La mesure, annoncée par le bureau de la wilaya d’El-Oued de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), avait provoqué une forte réaction publique : de nombreux consommateurs redoutaient alors une flambée des prix sur le marché intérieur.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

Exportations de voitures : le durcissement chinois crée la panique en Algérie

Le marché algérien des voitures entre en zone de turbulence. En effet, la Chine appliquera, dès le 1er janvier 2026, de nouvelles restrictions sur l’exportation des véhicules. Cette décision crée… Lire Plus

Actualités Energie

Crise énergétique : pourquoi le monde pourrait manquer de pétrole et de gaz d’ici 2050

Réunis à Vienne, les deux grandes organisations du pétrole et du gaz alertent : le monde consomme toujours plus d’hydrocarbures, mais les investissements ne suivent pas. À long terme, préviennent-elles,… Lire Plus

Actualités

Euro–Dinar : stabilité sur le marché noir ce samedi 15 novembre

L’euro reste stable face au dinar algérien sur le marché noir ce samedi 15 novembre 2025. Les cambistes gardent la même cotation que la veille. Cette cotation provient des transactions… Lire Plus

Actualités Algérie

700 000 milliards de pieds cubes : l’Algérie veut remettre le gaz de schiste au centre du jeu

L’Algérie affirme détenir plus de 700 000 milliards de pieds cubes de gaz de schiste “sans risque”, l’un des plus grands potentiels mondiaux dans ce segment. Dit autrement, pour rester… Lire Plus

Actualités

La figue sèche algérienne de Beni Maouche s’exporte aux États-Unis

La figue sèche de Beni Maouche franchit une nouvelle étape. Elle s’exporte désormais vers les États-Unis. Le mois dernier, un lot de 25 quintaux a été expédié vers le pays… Lire Plus